Solenne de Chartres

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Solenne de Chartres
Fonction
Évêque diocésain
Diocèse de Chartres
à partir de
Biographie
Naissance
Date et lieu inconnusVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Solemnis (en latin)
Autres noms
Solène, Solen
Époque
Activité
Autres informations
Étape de canonisation
Fête
Titres honorifiques
catéchiste du roi Clovis Ier

Solenne (parfois écrit Solène ou Solen[1] ; ou Solemnis en latin et en anglais), était évêque de Chartres lors du règne du roi franc Clovis Ier. Consideré à titre posthume comme saint chrétien, il apparaît dans les Acta Sanctorum (Volume VII, 57) du 25 septembre[2].

Hagiographie[modifier | modifier le code]

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est élu évêque de Chartres en 483[réf. souhaitée], mais décide de se retirer en ermitage en nommant son frère Aventin II à sa place. Néanmoins, face au mécontentement des Chartrains jugeant cette fuite, il revient en se séparant d'une partie de l'évêché de Chartres pour créer celui de Châteaudun et faire de son frère son premier évêque[3],[4].

Solenne, cathédrale Notre-Dame de Chartres (baie no 138).

Avec ses homologues Saint Vedast d'Arras et Saint Remi de Reims, Saint Solenne fait partie des hauts dignitaires religieux à avoir contribué à la conversion de Clovis Ier au christianisme, de qui il est très proche[5]. Il assiste ensuite Remi au baptême de Clovis[6] en 499[Note 1] et devient catéchiste du roi en personne[5].

Il décède vers 508[5], en 511[6] ou bien vers 533[2],[source insuffisante] dans son monastère à Maillé (actuelle commune de Luynes, en Indre-et-Loire).

Miracles[modifier | modifier le code]

L'immobilisation de ses reliques[modifier | modifier le code]

Lorsque son frère Aventin lui succède en tant qu'évêque de Chartres, ce dernier aurait demandé le transfert du corps de Solenne vers sa ville d'origine, à Chartres. Après avoir obtenu l'accord de l'évêque de Tours, le convoi de rapatriement funéraire longea la Loire jusqu'à Blois où ils trouvèrent asile au sein de l'église Saint-Pierre[Note 2]. Le lendemain, il aurait été impossible aux fidèles de porter le tombeau, et Solenne serait apparu auprès de son frère pour lui demander d'être inhumé dans l'église blésoise[5].

De ce récit vraisemblablement légendaire, seul le fait du déplacement des reliques de Maillé vers Blois semble véridique[5].

Vénération et reliques[modifier | modifier le code]

Saint Solenne est fêté le [6].

À sa mort, le corps de Solenne fut inhumé au sein du monastère de Maillé[5],[7], mais son tombeau a ensuite été déplacé à Blois vers l'an 980 sous l'impulsion de la comtesse Liutgarde de Vermandois, veuve du comte Thibaud Ier de Blois[Note 3], ainsi que leurs fils, le comte Eudes et l'archevêque Hugues de Bourges[5],[8].

Bas-relief de Saint Solenne, à la cathédrale de Blois.

Bien que les reliques ont été détruites en 1568 par les Huguenots[5] (dans un contexte de guerres de Religion), la crypte lui étant dédiée existe toujours au sein de l'actuelle cathédrale Saint-Louis de Blois[9].

Toponymie et vocables[modifier | modifier le code]

De la translation des reliques vers 980 à l'émancipation du diocèse de Blois en 1697, la cathédrale Saint-Louis de Blois a porté le nom d'église Saint-Solenne[9]. Depuis, seules la première chapelle littérale à gauche et la crypte lui sont dédiées.

Actuelle chapelle Saint-Solenne de la cathédrale de Blois.
Actuelle chapelle Saint-Solenne de la cathédrale de Blois.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Solemnis (bishop) » (voir la liste des auteurs).
  1. Date de consensus d'après les recherches internationales de 1996 et figurant dans la basilique Saint-Remi de Reims.
  2. Sur l'emplacement de l'actuelle cathédrale Saint-Louis de Blois.
  3. Dans la seconde moitié du Xe siècle, Thibaud le Tricheur était parvenu à unifier les comtés de Blois, de Chartres, de Châteaudun et de Tours.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Michel-Jean-François Ozeray, Histoire générale, civile et religieuse de la cité des Carnutes et du pays Chartrain, vulgairement appelé la Beauce, depuis la première migration des Gaulois jusqu'à l'année de Jésus-Christ 1697, époque de la dernière scission de notre territoire par l'établissement du diocese de Blois - Volume 2, Munich, Garnier Fils, , 408 p. (ISBN 978-1271144358, lire en ligne), p. 57
  2. a et b « Saint Solenne » Accès libre, sur Nominis.cef.fr (consulté en )
  3. Histoire et mémoires de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, t. IX : de 1701 à 1793, imprimerie royale, (lire en ligne), p. 182
  4. Histoire de tous les Archevechez de l'univers, éd. Florentin et Pierre Delaulne, abbé de Commanville, p. 62, Paris, 1700.
  5. a b c d e f g et h Frédéric Lesueur, « Les fouilles de la cathédrale de Blois. L'église carolingienne Saint-Solenne », Bulletin Monumental, vol. 89, no 3,‎ , p. 437–440 (DOI 10.3406/bulmo.1930.9885, lire en ligne, consulté en )
  6. a b et c Jacques Chabannes, Les saints : 2000 ans d'histoire, FeniXX, (ISBN 978-2-262-07370-1, lire en ligne), (2) : Juillet - décembre, « Septembre », p. 1023
  7. (la) Grégoire de Tours, Liber de gloria confessorum, Paris, Ruinart, , « Malliacense monasterium, quod in cacumine montis est constructum, ab antiquis vallatum ædificiis jam erutis [Le monastère de Maillé, construit au sommet d'une montagne, avait déjà été retiré des anciens bâtiments fortifiés] »
  8. Annie Cospérec, Blois : La forme d'une ville, Imprimerie Nationale, , 408 p. (ISBN 9782110813220, lire en ligne)
  9. a et b Annie Cosperec, Notice Mérimée no IA00141115 « Église paroissiale Saint-Solenne, actuellement cathédrale Saint-Louis » Accès libre, sur Plateforme ouverte du Patrimoine (ministère de la Culture), 1988 (consulté en mai 2024)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]